• Lazare

    Lazare est aussi le nom donné par Jésus au pauvre ulcéreux de la parabole de l'Évangile selon saint Luc, XVI. C'est la seule parabole dans laquelle un personnage est désigné par un nom ; en hébreu, ce nom signifie « Dieu a secouru ».
    , nom de deux personnages du Nouveau Testament. Marie et Marthe de Béthanie avaient un frère nommé Lazare, qui était un ami intime de Jésus. Il n'est mentionné que dans l'Évangile selon saint Jean, XI et XII, où il est raconté comment Jésus le ressuscita alors qu'il était depuis quatre jours déjà dans son tombeau. Selon une tradition de l'Église orthodoxe, il devint par la suite évêque de Chypre. Une légende le fait à tort devenir évêque de Marseille. Il fut apparemment vénéré par les membres de l'Église primitive ; dans l'Église orthodoxe, sa fête est célébrée la veille du dimanche des Rameaux.

  • punk

    Le punk pousse à l'extrême les éléments les plus rudimentaires du rock, à un moment où celui-ci tendait à se sophistiquer de plus en plus. Les chansons sont courtes et heurtées, rapides et presque sans mélodie. Le son des guitares est saturé, le chant crache des paroles de rébellion, parfois à peine audibles. Les représentants les plus fameux du mouvement sont les Sex Pistols, un groupe managé par le styliste et agitateur Malcolm McLaren. Particulièrement provocants dans leur allure (cheveux hérissés, vêtements déchirés) et leurs attitudes, ils font sensation en 1976 avec leur premier single, Anarchy in the UK. En décembre de la même année, les Sex Pistols partent en tournée dans tout le Royaume-Uni avec d'autres groupes punks : les Clash, plus marqués politiquement et nettement influencés par le reggae ; les Damned, plus tournés vers la dérision et les performances théâtrales ; enfin les Heartbreakers, emmenés par Johnny Thunders, ancien guitariste des New York Dolls. Ces derniers, également parrainés par McLaren à la fin de leur carrière, peuvent être cités comme précurseurs du punk, au même titre que les Stooges (1969-1973), groupe de Détroit fasciné par le rythme, et dont le chanteur Iggy Pop poussait jusqu'à l'extrême son jeu de scène (plongeons dans le public, automutilation). Le mouvement punk a aussi une ascendance plus intellectuelle, venue du Velvet Underground (1966-1971), groupe new-yorkais qui mêlait le bruitisme d'avant-garde et les goûts pop art de son mentor, Andy Warhol. C'est en référence à ces groupes que les critiques du magazine américain Creem (Dave Marsh et Lester Bangs) emploient le mot « punk » ... qui devient le titre d'un autre magazine, créé en 1975, et dont les sujets de prédilection sont Television, Patti Smith et les Ramones. La tournée effectuée par ces derniers en Grande-Bretagne aura une influence décisive sur le mouvement punk.

    Le mépris des punks pour le savoir-faire musical et le professionnalisme rendent leur exemple particulièrement attrayant aux adolescents de l'époque. À la suite des Sex Pistols, des Clash, mais aussi des Damned, des Stranglers (plus sombres) et des Jam (plus mélodieux), les groupes prolifèrent en Grande-Bretagne. À côté du spectacle permanent orchestré par les Sex Pistols et leur manager (le groupe tente notamment de gâcher les festivités du jubilé de la reine d'Angleterre), des figures secondaires apparaissent : Jimmy Pursey (Sham 69), Captain Sensible (Damned), Siouxsie Sioux (Siouxsie and the Banshees), Poly Styrene (Generation X), etc.

    En février 1978, les Sex Pistols se séparent à la fin de leur première tournée aux États-Unis. Un an plus tard, leur bassiste Sid Vicious (de son vrai nom John Ritchie) meurt d'une overdose d'héroïne. Les Clash se désintéressent des problèmes sociaux pour devenir un groupe de rock plus conventionnel. Les Damned tournent à la caricature. Et quant à la multitude de groupes nés à leur suite, elle viendra grossir les rangs de ce qu'on appelle désormais la « new wave », musicalement plus acceptable. Le punk pur et dur sera régulièrement remis au goût du jour, sous des formes tantôt outrées, tantôt parodiques, jusqu'à refaire surface dans de nouveaux styles comme le hardcore ou le grunge, dans les années 1980 et 1990 respectivement.
    , style de musique rock fruste et agressif, très important entre 1975 et 1978.